Pour aller plus loin sur l'Italie


À lire, à voir, à écouter... 

... sur l'Italie !








À voir

Films

Rocco et ses frères

Un film de Luchino Visconti (1960)
avec Annie Girardot, Alain Delon et Claudia Cardinale

Accompagnée de ses quatre fils, Simone, Rocco, Ciro et le petit Luca, une veuve quitte la Calabre, pauvre et ingrate, pour rejoindre l'aîné, Vincenzo, à Milan. Les Parondi se rendent tout d'abord chez les parents de Ginetta, la fiancée de Vincenzo, mais ceux-ci refusent de les accueillir. Rosaria et ses fils trouvent finalement refuge dans le sous-sol d'un logement bon marché. Rocco travaille comme livreur dans une blanchisserie et s'entraîne dans les salles de boxe, le soir, avec son frère Simone, lequel devient bientôt un espoir du ring. Ciro, de son côté, est employé dans les usines Alfa Romeo. Tandis que Vincenzo décide d'épouser Ginetta, Simone délaisse le noble art pour Nadia, une prostituée...
Sorti en 1960, Rocco et ses frères marque un tournant dans la carrière de Visconti, commencée avec la libération de l’Italie du joug fasciste, en 1943. Qu’il est loin le jeune assistant réalisateur de Jean Renoir ! À l’époque où le néo-réalisme italien brille de ses derniers feux et où la Nouvelle Vague française s’acharne à briser tous les schémas établis, Visconti parvient à unir les deux mouvements en un film essentiel, sombre et nerveux.

Mariage à l'italienne

Un film de Vittorio De Sica (1964)
avec Sophia Loren et Marcello Mastroianni

Pendant des années, Filumena a été à la fois servante et maîtresse de Domenico qui, lui, semble finalement décidé à se marier avec une jeune fille de bonne famille. Elle lui fait croire qu’elle est mourante et que son dernier désir est de se faire épouser… Adaptation d’une farce du théâtre napolitain, Mariage à l’italienne s’inscrive dans le tissu vivant d’une société déchirée, poursuivant la représentation d’un univers culturel fait de violentes oppositions économiques, d’affirmations autoritaires et de détresses matérielles et morales. A l’arrière-plan, on voit la ville de Naples se transformer, les grands ensembles se construire à la périphérie.

Femmes entre elles

Drame réalisé en 1955 par Michelangelo Antonioni 

Clelia, une jeune Romaine, quitte la « ville éternelle » pour s'installer à Turin, dans le Nord de l'Italie, où elle monte une maison de couture. Ouverte et chaleureuse, elle ne tarde pas à se faire de nouvelles amies. Un jour, l'une d'elles, profondément meurtrie par une déception amoureuse, met fin à ses jours. Son décès va bouleverser ses amies et transformer leurs relations...
Un hiver à Turin, au milieu des années 50, du côté d'une bourgeoisie chic, libertine et embrumée par le spleen : ce film d’Antonioni contient en germe tout ce qui alimentera les illustres années 1960 du cinéaste : errances et malentendus, absences et désenchantement amoureux, sur fond d'Italie en mutation.

Vacances romaines

De William Wyler, avec Gregory PeckAudrey Hepburn

Princesse soumise à un étouffant protocole, Ann n'a pas une minute de liberté. En déplacement à Rome, elle fait la rencontre du journaliste Joe Bradley qui la reçoit chez lui sans connaître son statut. Sous le charme du jeune homme, Ann profite enfin d'un moment d'évasion avant que sa condition ne la rattrape. 

Marcello Rubini, a quitté sa province italienne pour Rome dans le but de devenir écrivain. Mais celui-ci est devenu chroniqueur dans un journal à sensations. Il fait donc la tournée des lieux dans lesquels il est susceptible de décrocher quelques scoops afin d’alimenter sa chronique. Un soir, las de la jalousie maladive de sa maîtresse Emma il sort avec Maddalena. 

Interview, cours, documentaires

Les enquêtes archéologiques

La folie de Néron

Sur les traces de l'archéologue belge Peter Eeckhout, une exploration des plus grands chantiers récents et leurs extraordinaires découvertes. Dans ce volet, sur le mont Palatin, à Rome, des fouilles viennent peut-être de mettre au jour ce que les archéologues ont cherché pendant des années : la "folie" de l'empereur Néron.
Sur le mont Palatin, à Rome, des fouilles viennent peut-être de mettre au jour ce que les archéologues ont cherché pendant des années : la "folie" de l'empereur Néron. Il aurait fait édifier une étrange salle à manger dont l’auteur Suétone dit qu’elle tournait jour et nuit sur elle-même, imitant le mouvement du monde.

Slow Food Story

Documentaire réalisé en 2013 par Stefano Sardo 

Le film, présenté au dernier Festival de Berlin, raconte la saga de ce qui n'était initialement qu'une association de gourmets née en 1986 à Bra. Elle s'est transformée en 1989, sous le nom de Slow Food, en un mouvement présent dans 150 pays, soutenu par des personnalités comme le prince Charles et la gourou américaine de la cuisine, Alice Waters.
Le documentaire raconte une histoire de la province italienne, d'une petite ville qui a libéré une énergie et des idées, à travers témoignages, images d'archives, interviews d'amis d'enfance et autres reportages.

À lire

Histoire, art et civilisation

Les villes d'Italie (vers 1150-1340)

Patrick Boucheron 

L'histoire de l'Italie médiévale est, pour une large part, celle de ses villes. Ces dernières, puissantes et prospères, conquièrent leur autonomie politique dès le XIIe siècle… Un ouvrage clair et intéressant pour replacer l’histoire de Florence dans le contexte plus large de l’histoire des cités italiennes.

Histoire de l’Italie, des origines à nos jours

Pierre Milza

Ce livre représente une synthèse des nombreux travaux consacrés par Pierre Milza à l’histoire italienne. L’auteur y traite aussi bien de l’Antiquité que de l’Italie du Moyen-Âge, de la Renaissance ou encore de l’époque des Lumières. Clarté et précision rendent cet imposant volume accessible et agréable, et il faut saluer la mise à jour de la plupart des connaissances.

Naissance de l'Italie Contemporaine

Gilles Pécout

En partant de l'expression « L'Italie est faite, il faut faire les Italiens », Gilles Pécout met en lumière la lente construction nationale italienne depuis la fin du XVIIIème siècle. Sans sous-estimer les ruptures, les facteurs de division et les limites de l'Unité dont l'importance est indéniable jusqu'à nos jours, ce livre retrace la genèse de l'Italie contemporaine, en restituant les étapes chronologiques du Risorgimento et en présentant les acquis et les perspectives des grands débats historiques italiens autour de la question de l'intégration politique, culturelle, économique et sociale du pays.

Venise triomphante : les horizons d'un mythe

Élisabeth Crouzet-Pavan

Ce livre retrace l'aventure unique de Venise, une cité redoutée et conquérante, toujours âpre et dure, parfois haïe et combattue pour ses violences et son orgueil.

La République de Venise

Charles Diehl

Un ouvrage classique qui décrit et explique comment l'humble ville née dans la boue des lagunes a pu devenir le centre du commerce de la Méditerranée et la capitale du seul grand empire colonial que le Moyen Âge ait connu.

Venise 1500. La puissance, la novation, la concorde.

Philippe Braunstein

Autour de 1500, Venise est un des laboratoires de la modernité, une cité où puissances économique et militaire se conjuguent, un centre artistique bouillonnant. Autour de 1500 s’ouvre le siècle d’or de la cité des doges. Un ouvrage qui fait le point sur cette période charnière.

Venise au temps de Goldoni

Françoise Decroisette

Cet ouvrage nous replonge dans Venise telle que les contemporains de Goldoni l'ont réellement vécue avec ses fêtes, ses palais et ses divertissements populaires.

L'art de Venise

Giandomenico Romanelli 

Un ouvrage en deux volumes, superbement illustré, qui dresse un panorama complet de l'art à Venise à travers les siècles.

La peinture dans les musées de Venise

Giandomenico Romanelli, Giovanna Nepi Sciré, Augusto Gentili & Philip Rylands

A Venise, outre les collections des musées, palais et églises regorgent également de trésors laissés par les plus grands artistes de la fin du Moyen Âge au XVIIIème siècle…

La Renaissance à Venise

Patricia Fortini Brown

Patricia Brown dégage avec force les grands traits qui ont fait l'originalité de la cité des Doges durant la Renaissance tout en replaçant les créations picturales et architecturales dans le contexte social et culturel de l'époque.

L'Italie et Byzance

André Chastel

André Chastel, le grand historien d’art, fut le premier à mettre en évidence la dette que l’art italien devait à la civilisation byzantine.

Voyage d'artistes en Italie du Nord XVIème-XIXème siècle

Meyer Pujalte

L’auteur de cet ouvrage s’interroge sur les raisons de l’attrait exercé par l’Italie du Nord sur des peintres, architectes et collectionneurs venus de toute l’Europe entre les XVIème et XIXème siècle. Un regard croisé met en évidence le désir de découverte, l’attraction des ateliers de grands maîtres, les enjeux du voyage dans la quête d’une formation personnelle, dans la modélisation du goût et parfois dans la recherche d’un emploi, d’une commande, ou d’une reconnaissance artistique.

L'Italie expliquée aux français

Corrado Augias 

Voici un livre enlevé, à la fois amer et enjoué, qui tente de confronter l'idée que les Français se font de l'Italie à la réalité. Entre deux pays voisins, que l'Histoire a plusieurs fois rapprochés, l'incompréhension est en effet à peu près totale. Un grand Italien, qui aime et connaît la France, met les points sur les i, parcourt l'Histoire ancienne et analyse l'Histoire récente. Il nous parle de Berlusconi et du Pape, de politique et de télévision, du goût de l'art et du goût de l'argent.

Les Médicis

Pierre Antonetti

Les Médicis ont dominé Florence durant trois siècles, mais ils ont également occupé le trône de Saint-Pierre et celui de France des décennies durant. Et tous, qu'ils furent grands, médiocres ou mauvais princes, ont eu en commun la passion du mécénat et le goût des œuvres d'art…

 La vie quotidienne à Florence au temps des Médicis

Jean Lucas-Dubreton

Actuellement épuisé, mais disponible dans nombre de bibliothèques, cet ouvrage ressuscitera pour le lecteur la cité des Fleurs au temps des Médicis avec ses humbles et ses grands, ses artistes et ses marchands…

Laurent le Magnifique

Ivan Cloulas 

Une solide biographie du Prince modèle de la Renaissance, homme d’état, ami des philosophes et des poètes et poète lui-même. Son « règne » coïncida avec l’apogée de Florence.

Savonarole

Pierre Antonetti 

A travers la biographie de Savonarole, terrible moine brûlé à Florence à la fin du XVème siècle pour schisme, hérésie et subversion, le lecteur découvrira un autre aspect de la brillante capitale de la Renaissance…

Le musée des Offices et le palais Pitti. La peinture à Florence.

Mina Gregori

Cet ouvrage traite à la fois de l’histoire des Uffizi et des innombrables chefs-d’œuvre qui y sont abritées aujourd’hui.

La Renaissance à Florence : la naissance d'un art nouveau

Richard Turner

Outre l’analyse des plus importantes créations artistiques du Quattrocento florentin, Turner s’intéresse également au contexte social dans lequel ces dernières ont vu le jour. Il permet ainsi au lecteur de mieux comprendre pourquoi c’est à Florence qu’est née la Renaissance.

L'art de la Renaissance

Bertrand Jestaz

Cette somme monumentale, admirablement illustrée de plus de 160 planches en couleurs, permettra au lecteur de resituer les arts à Milan aux XVe et XVIe siècles dans le contexte plus large de la Renaissance italienne.

Fresques italiennes de la Renaissance

Steffi Roettgen & Antonio Quattrone

Ce très beau livre s’intéresse à l'art de la fresque, l'un des principaux héritages du Quattrocento à Florence.

Art et humanisme à Florence au temps de Laurent le Magnifique

André Chastel

Cette vaste enquête s’intéresse aux liens entre humanisme toscan et création artistique dans la Florence du temps de Laurent le Magnifique.

Ouvrage apparemment indisponible.

Toscane Romane

Italo Moretti et Renato Stopani 

Art vigoureux et complexe dont l’origine peut être trouvé au début du XIème siècle, l’art romain s’est maintenu en Italie plus tard que dans les autres pays d’Europe. Cet ouvrage vous introduira aux manifestations de ce style architectural en Toscane.

Rome et la conquête du monde méditerranéen

Claude Nicolet

Claude Nicolet s’intéresse d’abord aux structures et aux mécanismes qui ont permis à la petite cité latine de conquérir le monde avant d’en détailler le déroulement. Une somme sur l’impérialisme romain.

Naples entre Baroque et Lumières

Luca Salza

Vois Naples et puis meurs " ("Vedi Napoli e poi muori"). Pourquoi existe-t-il un lien aussi étroit entre la splendeur des paysages, celle des richesses artistiques et des ruines, voire la mort, à Naples ? Éclat de la chapelle "Sansevero", voix divines des castrats au théâtre San Carlo, magie de Pompéi dévoilée, les Lumières éblouissent le ciel du XVIIIe siècle napolitain et pourtant le fonds baroque de la ville, enfermé dans la pierre volcanique, demeure toujours là, merveilleux dans son obscurité.

La civilisation romaine

Pierre Grimal

Une synthèse brillante et accessible de la civilisation romaine par un des meilleurs historiens et latinistes français.

Rome

Jean-Noël Robert 

Rome. On croit savoir beaucoup de la civilisation romaine. C'est sans doute vrai. On pense la connaître parce qu'elle est la source vive de la nôtre. Là réside l'erreur. Il faudrait pouvoir restituer, sur les hommes et sur les choses, le regard des Romains. L'objectif de ce guide est d'initier cette démarche.

L'Art romain

Bernard Andreae

25 ans après la première publication de cet ouvrage magistral, Bernard Andreae a largement revu et augmentée cette nouvelle édition qui bénéficie d’une iconographie entièrement réactualisée.

La vie quotidienne à Pompéi

Robert Etienne

Robert Etienne cherche à donner ici une vision globale de l'histoire de la cité à travers la vie quotidienne de ses habitants.

Les Bourbons de Naples

Harold Acton

Harold Acton s’intéresse aux Bourbons de Naples, plus mécènes que politiques, qui surent faire de leur capitale le passage obligé de tout homme cultivé.

La Sicile Antique, des origines à l'époque byzantine.

Moses I. Finley

Ce livre du grand historien anglais Moses Finley traite de l'histoire de la Sicile antique, de la préhistoire à l'invasion arabe avec ses guerres inexpiables entre cités comme entre Grecs et « barbares »…

L’art grec

Jean Bousquet & Kostas Papaioannou 

De l'art cycladique à l'art alexandrin, cet ouvrage invite le lecteur à découvrir architecture, sculpture et peinture grecque selon les règles qui ont fait la réputation de la collection Mazenod : sobriété et précision du texte, qualité et force de l'image.

Les empires normands d'orient

Pierre Aube 

Ce livre retrace la formidable aventure qui conduisit du XIème au XIIIème siècle, une poignée de seigneurs Normands à la conquête des trônes de Sicile, de Naples et d’Antioche…

Palerme 1070-1492 - mosaïque de peuples, nation rebelle...

Henri Bresc 

A travers le texte de Dominique Fernandez et les photographies de Ferrante Ferranti, le lecteur découvrira toutes les beautés de la Sicile, des austères temples antiques aux fastueuses églises baroques…

Palerme et la Sicile

Dominique Fernandez & Ferrante Ferranti 

A travers le texte de Dominique Fernandez et les photographies de Ferrante Ferranti, le lecteur découvrira toutes les beautés de la Sicile, des austères temples antiques aux fastueuses églises baroques…

Histoire de la Mafia

Salvatore Lupo

Un livre incontournable pour comprendre la société des « hommes d’honneur » et leur place dans l’histoire de la Sicile.

Les Lombards

M. Brozzi, C. Calderini et M. Rotili

Une petite encyclopédie illustrée du patrimoine lombard, particulièrement riche en Italie du Nord.

L’art à Milan

Enrica Ballaré 

Capitale internationale de la mode et du design, ville à l’important patrimoine industriel, Milan n'en est pas moins une des villes d'art les plus riches d’Italie. Commune libre à l’époque médiévale, sa puissance se manifeste avec éclats aux temps de la seigneurie ducale des Visconti puis des Sforza. Ce livre s’intéresse particulièrement à l’âge d’or que connue Milan à la Renaissance, lorsque les plus grands artistes de l’époque vinrent s’installer dans la capitale lombarde, tel Bramante ou Léonard.

Invitation à Milan

Mario De Biasi

Un livre qui donne à découvrir, grâce à de superbes photos, tous les aspects de Milan, des monuments les plus connus aux cours de palais les plus secrètes.

Léonard de Vinci

Daniel Arasse

Une passionnante monographie du génial artiste-ingénieur, qui prend en compte l’ensemble de son activité et nous le montre en autodidacte passionné par tous les domaines du savoir et de son temps.

Milan, Guide de l'Architecture Contemporaine

Thomas Muirhead

Une excellente guide à la découverte de l’histoire architecturale récente du chef-lieu lombard, avec une sélection de projets photographiés, illustrés de plans et situés sur cartes.

Roman, récit, témoignage

Corto Maltese - Fable de Venise

Hugo Pratt

1921, Venise, Corto Maltese est à la recherche d'une émeraude aux pouvoirs mystérieux. Mais il n'est pas seul dans cette quête, le bijou suscitant également la convoitise des fascistes et même de certains francs-maçons...

La lune et les feux/ La Plage

Cesare Pavese

Dans son dernier et plus beaux roman, l’écrivain piémontais Cesare Pavese nous présente sa campagne natale, avec les familles de grands propriétaires et les travailleurs agricoles, dans le contexte de la Seconde Guerre Mondiale et de la lutte entre fascistes et communistes. Voici une déchirante élégie sur le retour impossible à l'époque dorée de l’enfance et aux idéaux idylliques liées à la vie agreste.

Les mots de la tribu

Natalia Ginzburg

Natalia Ginzburg raconte son enfance et son adolescence : un père fantasque et une mère plaintive, des amis promis à la gloire ; Turin, l’antifascisme, les arrestations, la guerre, la déportation, l’assassinat d’un mari aimé. Tandis que les parents parlent et résument le monde en quelques jugements lapidaires, les enfants découvrent la résistance de la vie qui leur oppose les énigmes meurtrissantes de l’amour, de la guerre, de la mort. Le comique des mots contraste avec le tragique des événements. On n’avait jamais raconté avec autant de finesse et de malice le malentendu qui sépare les générations. On n’avait jamais peint avec autant d’humour et de tendresse la difficulté des rapports humains.

Romans d’Alessandro Perissinotto

Alessandro Perissinotto est un auteur de romans noirs, des histoires anthracite qui mettent le feu aux évidences, réduisent en cendres nos plus maigres convictions. Comme l'Islandais Arnaldur Indridason, le Français Thierry Jonquet ou d'autres Italiens — Massimo Carlotto, Carlo Lucarelli, Piergiorgio Di Cara —, le Turinois a fait le choix du polar, du roman à énigmes pour appréhender le côté obscur de notre monde, ses défaillances, ses injustices, ses abominations. La plupart de ses récits ont pour cadre Turin ou le Piémont. Quelques titres : La Chanson de Colombano (2002), éd. La fosse aux ours ; Mail à mon juge (2008), éd. Gallimard, coll. Série noire ; La dernière nuit blanche (2010), éd. Gallimard, coll. Série noire.

Le Satiricon

Pétrone 

A travers les vagabondages de trois jeunes noceurs au temps de Néron, le Satiricon brosse un portrait au vitriol de la société romaine. Le passage relatant le banquet de Trimalcion est particulièrement remarquable.

Porporino ou les mystères de Naples

Dominique Fernandez

A travers l’autobiographie imaginaire de son héros, Dominique Fernandez nous invite à découvrir les fastes de Naples au temps de sa splendeur. Un roman cultivé, audacieux et baroque.

Cosi Fan Tutti

Michael Dibdin

Référence joyeuse à l'opéra de Mozart, délicieux imbroglio tout en doubles jeux et chassés croisés, jeu de massacre des mœurs napolitaines et de l'Italie de Berlusconi, cette comédie vivement enlevée est sans doute la plus légère et peut-être la plus drôle jamais écrite par l'auteur.

Nouvelles complètes

Luigi Pirandello 

Pour la première fois, cet ouvrage réuni l’ensemble des nouvelles qu’écrivit Pirandello. Nombre d’entre elles, au travers de textes cruels et mordants, évoque sa Sicile natale…

Le conseil d'Egypte

Leonardo Sciascia 

Dans ce roman dont l'action se situe à Palerme en 1785, Sciascia utilise un épisode de l’histoire sicilienne pour éclairer les réalités de son temps. Il y dénonce la triple imposture de la manipulation historique, des privilèges nobiliaires et de la justice des Bourbons.

Le Guépard

Giuseppe Tomasi de Lampedusa

Le beau texte de Giuseppe Tomasi de Lampedusa, âpre et poétique, entraîne le lecteur sur les traces du prince Fabricio Salina, dans la Sicile de 1860 qui oscille entre la fièvre de l’Unification et une torpeur immémoriale…

Chien de faïence

Andrea Camilleri 

Le chien de faïence est une des premières et des meilleures enquêtes du célèbre commissaire Montalbano. Un éclairage intéressant sur les réalités contemporaines de la grande île.

La divine comédie

Dante

Publié ici en édition bilingue, la Divine Comédie compte incontestablement parmi les monuments de la littérature occidentale. Le texte est accompagné de notes éclairantes et d’intéressants commentaires.

Le Décaméron

Boccace

Avec le Décaméron, incontestable chef-d’œuvre de Boccace, la nouvelle médiévale atteint son plus haut degré de perfection. A travers cent contes que narrent dix jeunes gens fuyant Florence où sévit la grande peste noire, Boccace nous livre ici une formidable évocation de son temps.

Le Prince

Marchiavel

Pour comprendre ce livre, il faut le replacer dans son contexte car au début du XVIème siècle, l’Italie est le champ de batailles des grandes monarchies européennes. Français, Allemands et Espagnols y guerroient sans relâche, pillant et rançonnant les villes et les campagnes. Avec une "franchise d’acier", Nicolas Machiavel démonte le mécanisme du pouvoir.

Chroniques des pauvres amants

Vasco Pratolini

Ce sont quatre romans que nous offrent ces Cronache où s'entrelacent le destin de quatre amoureuses, toutes pauvres et humbles : Aurora Cecchi, fille d'un balayeur ; Milena Bellini, fille d'un petit fonctionnaire ; Bianca Quagliolti, fille d'un confiseur ambulant et Clara Lucatelli, fille d'un terrassier. Une plongée dans la Florence populaire des années 20.

Au temps où la Joconde parlait

Jean Diwo

Par un maître du genre : un roman historique qui retrace la conquête de la peinture dans l’Italie Renaissance… Jean Diwo invite le lecteur à pénétrer dans les ateliers des plus grands artistes d’alors : Botticelli, Michel-Ange, Raphaël, Léonard de Vinci.

Le dixième ciel

Etienne Barilier

A travers les pérégrinations du jeune comte Giovanni Pico della Mirandola, un des grands esprits de la Renaissance, le lecteur découvrira Florence à la fin du XVème siècle avec ses savants et ses artistes, ses princes et ses moines fanatiques.

Le ventre de Naples

Matilde Serao

Écrit en trois temps et d’abord publié par épisodes dans un journal romain, ce texte, qui fait du fragment une véritable esthétique, est lié à l’épidémie de choléra qui s’abattit sur Naples en 1884. Venu visiter la ville, et horrifié par l’état des quartiers pauvres, le ministre De Pretis déclara qu’il fallait « éventrer Naples ». C’est en rebondissant sur cette phrase que Matilde Serao entame le célèbre premier chapitre de son livre, invitant le ministre à descendre dans les entrailles de la ville pour une « visite guidée » qui n’a rien de touristique, montrant à ceux qui ignorent la réalité de Naples comment survit le peuple au jour le jour, dans la misère, les maladies, la corruption des hommes politiques, en se réfugiant dans les superstitions et l’espoir fou du loto, en faisant preuve de compassion et de solidarité.

L’Amie prodigieuse

Elena Ferrante

Elena et Lila vivent dans un quartier pauvre de Naples à la fin des années cinquante. Bien qu'elles soient douées pour les études, ce n'est pas la voie qui leur est promise. Lila abandonne l'école pour travailler dans l'échoppe de cordonnier de son père. Elena, soutenue par son institutrice, ira au collège puis au lycée. Les chemins des deux amies se croisent et s'éloignent, avec pour toile de fond une Naples sombre, en ébullition. Formidable voyage dans l'Italie du boom économique, L'amie prodigieuse est le portrait de deux héroïnes inoubliables qu'Elena Ferrante traque avec passion et tendresse.

Montedidio

Erri De Luca

« Montedidio est une rue, en haut de Santa Lucia, en marge des quartiers espagnols ; c’est une rampe de lancement projetée vers le ciel, le plus loin possible du sol » Ainsi s’expliquait De Luca. Montedidio est le lieu où il a grandi et vécu jusqu’à l’âge de onze ans. C’est précisément l’histoire d’un gamin, de son passage de l'enfance à l'âge adulte accompli au bout d'un sujet-verbe-complément qui touche à l'essentiel.

Pise 1951

Dominique Fernandez

Chronique du séjour d’Octave, au caractère fermé, et de Robert, plus ouvert, tous deux nouvellement arrivés à Pise pour y suivre leurs études. Chronique de la découverte d’un pays encore très rural au lendemain de la guerre, de leur rencontre puis de leur amour naissant pour Ivanka, de son égale attirance pour eux, et de ses difficultés à les départager.

La Locandiera / Les rustres

Carlo Goldoni

Tour à tour fonctionnaire de la justice criminelle, directeur de théâtre, consul de Venise à Gênes et avocat à Pise, Carlo Goldoni nous a laissé de nombreuses comédies qui ressuscitent pour nous la Venise du XVIIIème siècle avec ses intrigues et ses marivaudages…

Histoire de ma vie, 2 vol.

Giacomo Casanova

Echappé des Plombs, Casanova (1725-1798) parcourut l'Europe sous le nom de Chevalier de Seingalt. Son autobiographie nous révèle un homme tour à tour frivole et philosophe, jouisseur et sentimental… Par-delà le récit complaisant de la vie amoureuse du grand séducteur, un remarquable document sur la vie au XVIIIème siècle.

La mort à Venise

Thomas Mann

Dans la Venise du début du siècle dernier, un vieil écrivain s’éprend d’un bel adolescent… Ce livre, assurément l’un des chefs-d’œuvre de Thomas Mann, inspira un superbe film à Luchino Visconti.

Acqua Alta

Joseph Brodsky

Une méditation tour à tour profonde et désinvolte sur l'art, le temps et la beauté inspirée par Venise en hiver. Le poète russe qui ne viendrait jamais à Venise en été, « même sous la menace », s'ajoute avec éclat à la liste des amants de le Sérénissime.

L’amant sans domicile fixe

Carlo Fruttero & Franco Lucentini

Fruttero et Lucentini campent dans le superbe décor de Venise le récit des amours d'une princesse romaine et d'un mystérieux étranger. Donnée de départ banale dont ils sauront tirer les effets les plus étonnants, jusqu'à hausser leur récit au niveau du mythe. Erudition, ironie et suspense au service d'un personnage légendaire.

Le parfum des îles Borromées

René Boylesve

Une évocation délicate des îles Borromées dans un roman écrit en 1898 et à l’atmosphère très « fin de siècle ».

Le pays des Mezaràt. Mes sept premières années (et quelques-unes de plus)

Dario Fo

Entre récit et roman picaresque, Le pays des Mezaràt relate les sept premières années de Dario Fo, prix Nobel de littérature en 1997. Avec sa drôlerie et son ironie habituelles, l’auteur plante son décor sur la rive italienne du lac Majeur, dans et propulse sur la scène des personnages hauts en couleur. C'est dans ce monde surréaliste où les toits des maisons suisses semblent faits en chocolat et les statues pseudo-antiques s'entretuent par amour, que le jeune Dario apprendra son métier. Une autobiographie loufoque par l'un des dramaturges les plus insolents de notre époque.

Pastiches et Postiches

Umberto Eco

Virtuose de l'humour et de l'intelligence, Umberto Eco déploie dans ce livre toute la gamme de son immense talent. Extravagant et véridique, ce recueil se situe à mi-chemin entre les Exercices de style de Raymond Queneau et les Mythologies de Roland Barthes. Amicalement sacrilège, délicatement satirique, l'auteur passe en revue les modes et les mœurs de ses contemporains. Nos codes et nos rites fournissent la matière de ses apologues, dans l’un desquels il imagine notamment les déductions d'ethnologues australiens découvrant les indigènes du Milanais …

La Mystérieuse Flamme de la reine Loana

Umberto Eco

Qui est Yambo ? A l'issue d'un coma, il a tout oublié, sa famille, son métier, son passé, ses amis, son enfance, les femmes qu'il a aimées […] Comme dans un jeu de piste, la mémoire de Yambo n'est d'abord que le souvenir des choses lues. Ensuite, grâce à une mystérieuse flamme qui le parcourt quand il touche au plus profond de sa vie passée, il retrouve quelques étapes de son itinéraire de jeune garçon à l'époque de Mussolini.
Un deuxième accident dû à une trop forte émotion le replonge dans le coma. Et là, à l'insu de tous, Yambo se souvient : de son rôle tragique dans la Résistance, de la vengeance mythique de son grand-père adoré, de Gragnola, l'anar diabolique et tendre, et par-dessus tout, de l'inoubliable amour de sa jeunesse, Lila. A travers la recherche de la jeune fille aimée, ce roman restitue par les yeux d'un enfant la chronique familiale et politique des vingt années du fascisme italien. Une fresque intime et historique, pleine de la fureur des livres, des bulles de B.D., de dessins et de photos de revues, de chansons et de musique, comme seul Umberto Eco pouvait nous la peindre, avec sa science joueuse et son humour, ses larmes et ses éclats de rire. Entre l'enfer de l'Histoire, le purgatoire de l'enfance et le paradis de l'amour, jusqu'à la dansante apocalypse finale.

Pourquoi tuons-nous

Gianni Biondillo

L’IUn été torride marque le début d'une année ponctuée d'homicides pour la police de Quarto Oggiaro, banlieue de la périphérie milanaise. L'inspecteur Ferraro enquête sur ces faits. Autour de lui, comme dans un chœur tragi-comique, le peuple de Milan s'agite dans un tournoiement ininterrompu : policiers, entrepreneurs arrivistes, dealers, contrebandiers, snobs capricieux, domestiques imperturbables, carabiniers-gentilshommes, marchands des quatre-saisons, philosophes, informateurs, retraités, cogneurs, banlieusards, ménagères, manifestants... Au gré des enquêtes de l'inspecteur, Pourquoi tuons-nous raconte cette humanité diverse et contrastée, sonde le ventre mou de Milan, devenant ainsi le roman âpre et ironique d'une ville.

À écouter

Rome face aux Barbares

La marche de l'Histoire
Jean Lebrun

En 276, un long raid à travers la Gaule avait déjà mené des Germains jusqu’aux Pyrénées et ensuite ils s’en étaient retournés chez eux. Un siècle plus tard, en 378, la bataille d’Andrinople survient alors que les Goths veulent dorénavant une implantation durable dans les frontières de l’Empire et c’est, contre toute attente, une défaite. En un siècle, le danger que représentaient, par instants, les barbares de l’extérieur est devenu une question centrale.
Mais c’est seulement l’empereur qui trouve la mort dans la déculottée d’Andrinople, pas l’empire. D’autant qu’en l’occurrence, il s’agit de sa partie orientale : l’empire s’est segmenté pour être plus opérationnel. Il a su aussi segmenter les barbares : entre les barbares de l’extérieur et lui, il a joué sur ceux qui se tenaient plus près de la frontière. Il les achète, les retourne, les siphonne, les absorbe. Dans les désordres qui caractérisent les successions, il confie son sort à ses généraux d’origine barbare qui ont intégré les codes mais ne revendiquent pas la pourpre.
Cependant, une génération après Andrinople, l’un d’eux, Alaric met Rome à sac, en 410. Est-il le chef d’une cinquième colonne dissimulée dans l’Empire ou simplement un nouveau romain qui attend qu’on prenne mieux en compte ses intérêts personnels et ceux de son peuple d’origine. En tout cas, dans l’affaire, l’empereur – cette fois il s’agissait de celui d’Occident – ne perd pas le pouvoir. En fait, c’est la perte de l’Afrique qui sera déterminante mais ce sera encore plus tard dans le Ve siècle.La chute de l’Empire fut un glissement. Non pas une verticale : une sinusoïde. Là où les vieux romains nostalgiques ne voyaient que décadence, les barbares déchiffraient pour leur compte des possibilités de renaissance. S’il y a une énigme dans cette période, c’est celle de l’acculturation. Acculturation : adaptation de chacun à la culture étrangère avec laquelle il est en contact.

Rome, une première mondialisation ?

La marche de l'Histoire
Jean Lebrun

Au IIème siècle de notre ère, un grec rallié, Aelius Aristide, faisait ainsi l’éloge de Rome : elle tient chaque endroit de deux manières, à partir de son centre mais aussi cité par cité, grâce aux habitants de chacune. Tous convergent comme vers une commune agora, afin que chacun obtienne ce qu’il mérite.
A l’époque de l’Empire, l’agora était en réalité devenue le conseil du Prince : c’est par un souverain chargé de maintenir la paix que passait la mondialisation politique. Parce qu’il s’agit bien d’une première expérience de mondialisation politique. Laquelle est allée de pair depuis la fin de la République avec décloisonnement économique grandissant.
Rome n’aurait jamais connu pareille respiration si un choix très particulier ne l’avait inspirée. On a l’habitude de dire que les Grecs se considéraient comme différents des autres. Il faut bien voir aussi que les Romains étaient différents des Grecs. Ceux-ci considéraient qu’une cité était accomplie lorsqu’elle était bien ronde, refermée sur ses qualités. Les Romains, au contraire, ne jugeaient pas que la barque était pleine. Comme le fait remarque leur empereur, en 48 : « Quelle autre cause perdit les Lacédémoniens et les Athéniens sinon qu’ils écartaient les vaincus en raison de leur condition d’étrangers » ? Et le même empereur Claude d’offrir la possibilité aux Gaulois d’envoyer des représentants au Sénat de Rome !
C’est cette singularité de Rome qui lui a permis d’unifier les diversités et de prendre la tête d’un monde entier.

Le témoin du vendredi : Umberto Eco par lui-même

La marche de l'Histoire
Jean Lebrun

De quoi était-il professeur ? De sémiotique : le mot impressionnait un peu dans les années 1960-1970. C’est, tout simplement, la science des signes. Mais il enseignait tout aussi bien l’esthétique, l’histoire, la philosophie. L’Italie avait déjà connu un savant tous azimuts, Pic de la Mirandole : Eco en était un autre.
La France, à y regarder de près, ne comptait pas de personnage équivalent. Un intellectuel généraliste mais disposant d’un vraie science, multiforme et capable de croiser les registres en connaissance de cause. Un intellectuel passionné par l’époque mais qui cherchait à expliquer, à englober, à apaiser plutôt qu’à trancher entre le bien et le mal… Avons-nous cela en rayon ?
Et, en plus d’être carré d’esprit, il était rond de chair. Très assuré, certainement, dans sa supériorité, il cherchait constamment à être sympathique. Il nous emmenait dans la culture comme dans un pays de cocagne, il était un guide d’une humeur constamment joyeuse. Eco, c’était le gai savoir.