Pour aller plus loin sur la Russie



À voir, à lire, à écouter...

... sur la Russie !








À voir

Films

Ivan le terrible

Sergeï Eisenstein

Devant l'incapacité des régents, le jeune Ivan décide de se faire couronner. Mais sa tante, qui voudrait voir son fils Vladimir sur le trône, avec la complicité des boyards, fait empoisonner la tsarine. Ivan se retire alors dans un monastère. Le peuple rappelle Ivan.

Le cuirassé Potemkine

Un film de Sergei Eisenstein réalisé en 1925, avec Aleksandr Antonov et Vladimir Barsky

En 1905, la Russie, en guerre contre le Japon, subit une lourde défaite et capitule à Port Arthur. Des grèves et des mouvements révolutionnaires se font jour. Au mois de juin, plusieurs bâtiments de l'escadre du tsar, dont le fameux cuirassé Potemkine, sont au mouillage dans le port d'Odessa. Les marins commentent la situation et se tiennent en liaison avec les ouvriers grévistes. La révolte éclate devant le spectacle des vers qui grouillent sur la viande servie aux marins. Le capitaine décide de faire fusiller les chefs de l'insurrection, mais c'est bientôt la garde ainsi que toute la ville qui prennent le parti des mutinés...

Interview, cours, documentaires

Raspoutine

Meurtre à Saint-Pétersbourg

Il y a un siècle, le 29 décembre 1916, Raspoutine était assassiné à la suite d'un complot. En s'appuyant sur des recherches récentes, cette biographie dévoile un autre visage du sulfureux mystique.
Modeste fils de moujik, devenu guérisseur et prédicateur itinérant, le mystique Grigori Efimovitch Raspoutine (vers 1869-1916) est introduit en 1907 dans l'intimité de la famille impériale, à Saint-Pétersbourg, Nicolas II et son épouse Alexandra espérant qu'il pourra guérir leur fils Alexis, atteint d'hémophilie. Cent ans après son assassinat, le 29 décembre 1916, celui dont l'influence néfaste sur la tsarine, voire sur son époux, aurait contribué à précipiter la Russie dans la révolution, continue de susciter un débat passionné, notamment dans son pays. En plongeant dans les archives, à la rencontre des historiens qui ont travaillé récemment sur le personnage, ce documentaire nuance sa réputation sulfureuse.

Jalousies mortelles
Raspoutine a sans doute cristallisé autour de sa personne la jalousie d’une partie de la famille impériale et de la noblesse russes, excédée à la fois par son immense ascendant sur le peuple et par ses entrées à la cour. Un complot est alors ourdi contre lui. Dans ce documentaire, Olga Outochkina, administratrice du palais Ioussoupov, où Raspoutine fut abattu, dément ainsi qu'il ait été ivrogne et débauché. Une spécialiste de l’occultisme, Marie Turquois-Bowman, croit pouvoir attester de ses dons de guérisseur et de voyance. Quant à l’historien Boris Kolonitski, il relativise son influence politique et replace son assassinat dans un contexte international beaucoup plus large, avec l'hypothèse d'une intervention des services secrets britanniques. Une arrière-petite-fille de Raspoutine, Laurence Huot-Soloviev, qui vit à Paris, témoigne également.

Passant des paysages sauvages d’une Russie éternelle aux lieux de Saint-Pétersbourg qui virent l’irrésistible ascension de son charismatique et mystérieux héros, le documentaire fait alterner archives filmées, sonores et photographiques avec des scènes reconstituées.

La tombe du prince scythe

Documentaire de Marc Jamposky

Les Scythes ont constitué, dès le 1er millénaire avant notre ère, un empire installé dans les steppes de l'Eurasie. Les seules traces qu'ils nous ont laissées sont leurs sépultures : les kourganes. En avril 1999, une équipe scientifique franco-italienne et kazakh annonce l'exceptionnelle découverte d' une tombe scythe, véritable trésor archéologique. Elle se compose de deux pièces : une chambre funéraire dans laquelle reposent deux corps, puis une autre chambre où gisent des chevaux. Douze chevaux harnachés d'or, objet d'un sacrifice rituel, reposent depuis plus de deux mille ans auprès de corps momifiés. Épars près d'eux, des statuettes de bois ornées d'or, des tissus brodés, des objets en métal rare... Ces découvertes passionnantes ont permis de confirmer l'unité d'un art qui cimente l'Europe et l'Asie. D'abord sur le terrain, puis en laboratoire, l'archéologue Jean-Paul Desroches et son équipe veillent à la conservation des vestiges encore gelés, témoins de l'existence des Sakas dont parlait Hérodote

À écouter

Dostoïevski et l’âme russe

Jean Lebrun
La marche de l'Histoire

Les crimes qui se commettent en Russie peuvent être d’une cruauté inouïe. Pourtant, dans le sol russe, se dessine un chemin qui tend vers le ciel. Le pays serait-il fait d’une matière particulière ? Dostoïevski en est persuadé : « le peuple russe pue mais il croit en la vérité » et, comme il croit, le Sauveur se montre à lui.
C’est l’expérience personnelle de Dostoievski qui le fait parler ainsi. Ses contemporains de l’intelligentsia l’ont d’abord attiré vers les idées de l’époque, telles qu’elles venaient d’Europe : l’esprit des Lumières continué, le socialisme débutant. Pour tuer le despotisme, il aurait été prêt au terrorisme. Mais, arrêté par la police, objet d’un simulacre d’exécution, envoyé au bagne en 1849, il est comme retourné. Désormais, le contemporain, qu’il faut invoquer, c’est le Sauveur. La Russie a ceci de particulier, qui la fait échapper à la commune condition : elle se tient prête à accueillir le second avènement du Christ.
Il arrivera à Dostoiveski, accablé de dettes, de devoir se réfugier en Europe mais il vomit l’étranger. Il écrit en russe pour un public russe.
Au moment où se creuse le schisme entre Poutine le nationaliste et l’Occident post-moderne, s’il est un auteur qui incarne l’altérité de la Russie, c’est bien Dostoievski.

Scènes mémorables de la guerre et la paix de Léon Tolstoï

Fictions / Théâtre et Cie

Comment faire entendre La Guerre et la paix de Léon Tolstoï à la radio ? Au départ, cela apparut comme une mission impossible. Puis tout à coup est venue l’idée des « Scènes mémorables ». Au trot et au galop : car la lecture de La Guerre et la paix a imprimé dans le souvenir de chacun, une scène mémorable, des scènes mémorables, et même des phrases mémorables elles aussi, comme si l’élan de Tolstoï, sa force narrative, fut justement d’inscrire le mémorable comme acteur principal du charme inouï de son roman. Des choix ont été nécessaires afin d’entrer dans les deux heures de chaque émission dans les trois parties enregistrées. Ce fut compliqué, ardu parfois dans le découpage. La voix du narrateur et des éclats de scènes, le rythme, la ferveur que donne ce livre, irrigué par le questionnement de Tolstoï, tout ce bonheur de lecture devait être transmis. Hélène Bleskine

D’après les traductions d’Henri Mongault (éditions de la Pléiade) et Boris de Schloezer (éditions du club du livre français, et édition de poche Folio).Réalisation de Cédric Aussir. Conseillère littéraire Laurence Courtois.

Se fondre dans la lecture de « La guerre et la paix » de Léon Tolstoï, c’est être submergé par une expérience sensible de l’intelligence, où le lecteur captivé serait assis sous un arbre et la sève coulerait à grands flots. De 1866 à 1869 Léon Tolstoï travaille à son roman, ce sont des années de bonheur dans sa vie, bien qu’il ne cesse de se désapprouver. Il a 35 ans, il vit à Iasnaïa Poliana, sa femme Sophie Andréïevna, passionnée, recopie les pages de cette épopée de l’histoire russe étendue dans l’espace et le temps des guerres napoléoniennes, entre 1805 et 1812. Se mêlent ainsi la vie familiale et sociale de ses héros, le territoire de leurs réflexions, de leurs amours, et le grand mouvement des armées, dans la première grande guerre patriotique russe sous le règne du tzar Alexandre 1er.

À lire

Histoire, art et civilisation

L'Art russe

Mikhail Allenov, Nina Dmitrieva & Olga Medvedkova

Le lecteur découvrira à travers ce beau volume dix siècles d’art russe, depuis la naissance de la Russie kiévienne jusqu’à la Révolution.

Histoire de la Russie : des origines à 1996

Nicholas Riasanovsky 

Historien américain spécialiste de la Russie, Nicholas Riasanovsky est l'auteur d'une « Histoire de la Russie » dont la première édition date de 1963. Cet ouvrage est depuis devenu un classique de l'histoire de la Russie qui est régulièrement complété et réédité.

Des Rhôs à la Russie. Histoire de l'Europe Orientale (v. 730-1689)

Pierre Gonneau, Aleksandr Lavrov

La Russie actuelle est issue de la Rus, pays qui doit son nom aux Rhôs. Arrivés sur les rives du lac Ladoga vers 730, ces Vikings rassemblent les tribus baltes, slaves et finnoises de l'Europe orientale. Entre 980 et 988, un de leurs princes, Vladimir de Kiev, fonde la dynastie qui règne sur cet espace jusqu'au début du XVIIe siècle et lui donne sa religion, le christianisme orthodoxe. Le « joug mongol » (1237-1480) provoque une série de recompositions, mais l'héritage de la Rus est reste prégnant. Ivan le Terrible, le premier tsar russe, se voit comme le descendant direct de Vladimir. L'État russe affiche de nouvelles ambitions, traverse des crises et change de dynastie, avec l'avènement des Romanov. Pourtant, jusqu'au règne personnel de Pierre le Grand, il demeure très lié à son passé médiéval.

La révolution de 1917

Marc Ferro

Quitter le devant de la scène, celle où s'affrontent les personnages principaux de l'Histoire, pour rejoindre la société et ses aspirations ; confronter le système des grandes idées (bolchevisme, communisme, etc.) aux comportements des hommes vivants (ouvriers, paysans, soldats), dont les projets rencontrent ou contredisent ceux des partis et des organisations : ces déplacements dans l'analyse caractérisent la magistrale synthèse de Marc Ferro. Ni fruit d'une nécessité historique, ni accident dû à la guerre et la défaite, la révolution d'Octobre redevient un événement qui s'intègre à une histoire de longue durée, ouvrant un cycle qui, après quatre-vingts ans, n'est toujours pas clos. Comprendre la naissance et la nature de la société soviétique ainsi que son évolution reste un des enjeux majeurs de notre temps.

1917. La Russie en révolution

Nicolas Werth

Désorganisée par la guerre, affaiblie par l'opposition politique, la Russie sombre lentement. Dans la capitale de l'Empire, Petrograd, soumise au froid et à la faim, une révolution spontanée éclate, forçant le tsar Nicolas II à abdiquer. Un gouvernement provisoire se met en place tandis que, pour la première fois, ouvriers, paysans, soldats s'expriment, revendiquent et agissent dans des milliers de soviets et comités. Le pays est en révolution. En quelques mois se créent les conditions du succès d'une minorité agissante, le parti bolchevique de Lénine, qui, le 26 octobre, au terme d'une insurrection armée, établit la dictature du prolétariat. Momentanément, coup d'État politique et révolution sociale convergent. Dans un récit vif et clair, Nicolas Werth restitue l'intensité de cette année 1917, porteuse d'un magnifique espoir de justice et de liberté, mais évoque aussi les malentendus et les mythologies que la Grande Révolution d'Octobre, première révolution socialiste de l'histoire, a fait naître.

Comprendre la révolution russe

Martin Malia

Voici un ouvrage qui n'est pas un énième récit des événements dramatiques qui ont conduit la Russie d'une monarchie peu éclairée à un régime socialiste autoritaire. L'auteur, historien américain spécialiste de la Russie, ne raconte pas. Il raisonne sur le phénomène révolutionnaire soviétique et nous aide à le mieux comprendre en suivant les grandes phases de l'installation de ce qu'il appelle l'idéocratie bureaucratique. A la question soulevée par le XXe Congrès du parti communiste russe, comment Staline a-t-il été possible, Martin Malia répond sans tomber dans les travers du psychologisme, mais en dévoilant les mécanismes d'un processus apparemment irréversible. Comprendre la Révolution russe, c'est comprendre l'URSS d'aujourd'hui, car ce livre est aussi un bilan du régime soviétique.

Dix jours qui ébranlèrent le monde

John Silas Reed

John Silas Reed est un militant et écrivain américain né à Portland aux Etats-Unis en 1887 qui mourut à Moscou en 1920, en pleine révolution bolchevique, à laquelle il était partie prenante. Journaliste et socialiste, il est connu comme l'auteur de deux reportages sur des révolutions : Le Mexique insurgé (1914) et le présent livre : Dix Jours qui ébranlèrent le monde (1919). Il y raconte la prise du pouvoir en Russie par les Bolcheviks sous la direction de Lénine. John Reed suivit ainsi les premiers temps de la révolution russe, décrivant le parcours de plusieurs leaders bolcheviks, Grigory Zinoviev et Karl Radek principalement. John Reed meurt en 1920, après la publication de son livre. Il est le seul Américain à être enterré au Kremlin auprès des plus éminents leaders soviétiques. Son livre est aujourd'hui un grand classique des événements survenus lors des premiers temps de la révolution russe de 1917.

Histoire de Saint-Pétersbourg

Wladimir Berelowitch & Olga Medvedkova

Une étude sérieuse consacrée à l’histoire de Saint-Pétersbourg. Fondée par Pierre Ier comme une fenêtre sur l’Europe, cette ville fut la brillante capitale des Romanov avant d’inaugurer, par la prise du palais d’Hiver, le grand drame de la Révolution…

Pierre le Grand

Robert K. Massie 

Pierre Ier, colosse de près de deux mètres aux appétits légendaires, fut un monarque aussi terrible que visionnaire. Cet ouvrage nous invite à découvrir ce personnage hors du commun qui fit de la Russie une grande puissance européenne.

Nicolas II, le dernier tsar

Henri Troyat

Né à Moscou en 1911, Henri Troyat a été élu à l'Académie Française en 1959. Par le biais des mémoires contemporains et de l'étonnant journal intime de Nicolas II, il évoque ici la vie du dernier tsar de Russie, personnalité énigmatique de la famille Romanov. 

Articles à télécharger

Les documents sur écorce de bouleau de Novgorod 
Wladimir Vodoff

Les gramota de Novgorod dessinent ainsi l'image d'une société médiévale dans laquelle l'écrit est beaucoup plus répandu qu'on ne pourrait le croire. Un monde où les enfants vont à l'école, apprennent leur alphabet –on a retrouvé plusieurs gramota qui portent des exercices d'enfants. Cela ne veut pas dire pour autant que tout le monde sait écrire, ni que l'écrit est banal: très tôt, les chercheurs qui ont travaillé sur ces documents soulignent en effet qu'ils comportent très peu de fautes d'orthographe ou de ratures. Ce qui permet deux hypothèses: soit les auteurs s'appliquent, même pour écrire sur du bois; soit ils ont recours à des écrivains publics, comme il en existe encore dans plusieurs pays aujourd'hui.

Roman, récit, témoignage

Les hommes du tsar

Vladimir Volkoff

Cet ouvrage est le premier d’une série de trois romans consacrés aux temps des troubles : une fresque terrible de la fin des rourikides.

Une saga moscovite

Vassili Axionov

A travers la destinée des Gradov, grands médecins, grands militaires, et celles des petites gens qui les entourent, c'est toute la Russie de 1924 à 1953 qui est racontée… Les Gradov sont des personnages très romanesques, pris dans une vie quotidienne faite d'ambition, de dévouement, de contradictions, de passions, de rires…

La guerre et la paix

Léon Tolstoï

1805 à Moscou, en ces temps de paix fragile, les Bolkonsky, les Rostov et les Bézoukhov constituent les personnages principaux d'une chronique familiale. Une fresque sociale où l'aristocratie, de Moscou à Saint-Pétersbourg, entre grandeur et misérabilisme, se prend au jeu de l'ambition sociale, des mesquineries, des premiers émois. 1812, la guerre éclate et les personnages évoluent au sein même des événements historiques…

Voyage en Russie

Alexandre Dumas

C'est en juin 1858 que Dumas est invité par des amis russes séjournant à Paris à les accompagner dans leur pays natal. Il s'embarque alors pour un périple de neuf mois à travers la Russie, en passant par Saint-Pétersbourg et Moscou. Son texte mêle le récit direct de son expédition et de grands développements sur l'histoire du pays, sa géographie, sa vie artistique...

Les douze chaises

Ilf et Petrov

Ilf (1897-1937) et Petrov (1902-1942) ont été, en Russie et dans les pays voisins, les écrivains humoristiques et satiriques les plus populaires du XXème siècle. Leur roman Les Douze Chaises a connu l'un des plus grands succès de son temps, et reste l'un des plus grands chefs-d'œuvre du genre

Staline, la cour du tsar rouge

Simon Sebag Montefiore

L’écrivain britannique Simon Sebag Montefiore raconte avec verve et talent les principaux complots et événements intervenus durant le « règne » du tsar rouge, de la seconde guerre mondiale à son agonie en passant par Yalta et le complot des blouses blanches.

Le Maître et Marguerite

Mikhail Boulgakov

Dans le Moscou des années trente, deux écrivains discutent sur un banc, dans un jardin public. Tout à coup, se produit un mouvement de l'air, et un personnage est là, assis sur le banc voisin, qui se mêle bientôt à leur conversation. Étranger ? Espion ? Ou intrus simplement ? Il est, dit-il, un professeur venu en consultation. Mais, curieusement, il a un don de vision et lit dans l'avenir. Peu après, l'un des écrivains meurt comme il l'avait prédit ; le second devient fou – c'était aussi prédit. L'inconnu, c'est le Diable, en visite dans le monde socialiste... Tel est le début de cet extraordinaire roman, que Boulgakov acheva en 1939, peu avant sa disparition.

La fin de l'homme rouge (prix Médicis essai 2013)

Svetlana Alexievitch 

« Le communisme avait un projet insensé : transformer l'homme ancien, le vieil Adam. Et cela a marché. En soixante-dix ans et quelques, on a créé dans le laboratoire du marxisme-léninisme un type d'homme particulier, l'Homo sovieticus." C'est lui que Svetlana Alexievitch a étudié depuis son premier livre, publié en 1985, cet homme rouge condamné à disparaître avec l'implosion de l'Union soviétique.   

Ivan le Terrible ou le métier de tyran

Pierre Gonneau

Marié sept fois, infanticide, tyrannique et paranoïaque, Ivan le Terrible, premier tsar de Russie, incarne néanmoins la figure paternelle du souverain, proche du peuple, imposant le respect aux ennemis de l'extérieur et châtiant les abus des puissants. Pierre Gonneau s'efforce de démêler les faits de la légende, sans chercher à "réhabiliter" Ivan, comme on a pu le faire du temps de Staline, ni à supprimer les ombres, bien réelles, du tableau. Il met ainsi en lumière les aspirations et les tensions d'une époque et, surtout, restitue la personnalité d'Ivan, tout en contraste.

Chroniques de l'an 18

Isaac Babel

Les Chroniques de l’an 18 rassemblent de courts textes qui tous évoquent la situation de Pétrograd, alors que la guerre civile faisait rage. Babel, observateur attentif et chroniqueur minutieux, rend compte, sans transformation aucune et sans avoir recours à la fiction, d’une réalité terrifiante. Et de souligner, dans l’un des récits, Premiers secours (qui évoque l’organisation – ou plutôt sa cruelle absence – de soins d’urgence pour les blessés), que “Chez nous, il n’y a rien, ni secours, ni urgence. Ce qu’il y a – c’est une ville de trois millions d’habitants, sous-alimentée, violemment ébranlée dans la base même de son existence. Il y a beaucoup de sang qui coule dans les rues et les maisons.” En russe, ces Chroniques n’existent que dans les œuvres complètes, et c’est la première fois qu’elles sont publiées en tant que telles, et sous ce titre, en français.   

Nouvelles de Pétersbourg

Nicolai Vassilievitch Gogol 

A travers cinq récits, Gogol nous livre ici une vision iconoclaste de la capitale impériale, une ville de mirage qu'il n'aimait pas et dont il dépeint les travers avec un humour féroce.

Oblomov

Ivan Gontcharov 

Ce roman fut, dès sa publication, à l’origine d’un mythe littéraire aussi vivant et emblématique en Russie que Don Quichotte ou Faust pour le reste du monde car la vie d’Oblomov incarne la manière slave de vivre…

Crime et châtiment

Fédor Mikhailovitch Dostoïevski 

Avec Guerre et Paix, Crime et châtiment est un des chefs-d’œuvre de la littérature russe. Un roman sur la rédemption qui conduira le lecteur à la découverte de la capitale impériale autour de 1860…

Pétersbourg

Andrei Biely 

Sommet de l’œuvre romanesque de Biely, un des maîtres du symbolisme russe, Pétersbourg est un roman étrange et fascinant servi par une écriture novatrice et un grand art de la métaphore.

Le Cavalier d’Airain

Alexandre Pouchkine

Fondateur de la littérature russe moderne, Alexandre Pouchkine signe ici le premier grand ouvrage consacré à Saint-Pétersbourg.

La fille du capitaine

Alexandre Pouchkine

Publié par Alexandre Pouchkine en 1836, ce court roman est considéré comme un des premiers chefs d'œuvre de la littérature russe. L'histoire se déroule au XVIIIème siècle, dans les steppes au sud de l'Oural ; elle a pour thème les aventures et les amours de deux jeunes gens pris dans la tourmente de la révolte de Pougatchev...